Notre Dame de Lourdes

et L’Enfant-Jésus de Beaune

Beaune, est à l’origine des pèlerinages nationaux à Lourdes

Le curé de Saint-Nicolas, le Abbé Victor Chocarne arrive à Lourdes le vendredi 3 octobre 1872 avec l’Abbé Bailly. L’Abbé Chocarne n’est pas particulièrement attiré par les apparitions et il décide aller avec son compagnon pour faire une excursion dans la montagne. Ce n’est que le samedi dans l’après-midi qu’ils arrivent à la grotte. La première prière de l’Abbé Chocarne à la Vierge est celle-ci: « très Sainte Vierge, j’ignore si vous avez fait en ce lieu les apparitions que l’on raconte, mais vous êtes pour moi, ici comme partout, la bonne Mère de mon doux Sauveur, la miséricordieuse et compatissante avocate des pauvres pêcheurs ; à ce titre, je vous adresse, pour moi et pour ceux qui me l’ont demandé, de très humbles supplications. » 

L’Abbé Victor en était là, le dimanche 5 octobre, fête du rosaire, en arrivant de bonne heure à la Grotte pour se préparer à la célébration du Saint Sacrifice. La grâce de l’immaculée s’insinuait doucement dans son âme. Elle l’avait vaincu dès son arrivée par cet attendrissement inexpliqué… Après son cœur, sa raison allait se rendre. Il remonta vers la basilique pour dire sa messe.

À ce moment arrivait une procession, bannières déployées. Elle sortait de Lourdes et se déroulait le long du chemin qui conduit à la Grotte. C’était celle d’un village des environs de Toulouse. Tout en avant, la croix et les encensoirs des enfants de cœur brillaient au soleil. Les voiles blancs des jeunes filles flottaient au vent comme d’angéliques bannières ; – sur deux files, semblables à des religieuses, avec leur capulets rouges, noirs et blancs, venaient les femmes. Les hommes arrivaient les derniers, en rangs serrés et sombres, avec les prêtres derrière eux. Nous nous arrêtâmes pour contempler ce spectacle.

« Les bouffées du vent nous apportaient de temps en temps les mâles intonations du cantique des hommes, et parfois les notes aiguës des voix féminines. Je me sentais ému plus que de coutume. La procession approchant, la prière s’accentuait. Elle sortait de ses poitrines montagnardes vibrante, ardente, pleine de force, de foi et d’espérance. Je me cachai derrière un arbre pendant qu’elle passait afin de laisser couler en liberté de douces larmes. »

L’Abbé Victor n’était pas seul ému. Regardant autour de lui, il vit plusieurs personnes pleurer également. Un groupe surtout le frappa. C’étaient des hommes, peu dévots d’apparences qui, vaincus, ne songeaient pas à cacher leur attendrissement. On les désignera plus tard à l’Abbé Chocarne comme des journalistes aux opinions avancées.

Cette procession était donc par elle-même une prédication ? – La Sainte Vierge qui connaît le chemin des cœurs, montrait aux hommes, dans la prière publique trop oubliée, un moyen puissant de conversion. Les orateurs les plus éloquents voient souvent leur auditoire inattentif.- Elle, la Vierge Immaculée, attirait à Dieu les populations et s’en faisait écouter.

« Mais, alors, pourquoi la France tout entière ne viendrait-elle pas, comme ces simples paysans, retremper son âme à ce fortifiant spectacle ? »

Jusqu’alors le midi avait seul répondu à l’appel de Marie. Nul pèlerinage organisé n’était venu des provinces lointaines se joindre à ceux des lieux plus rapprochés… On croyait la foi morte en France, mais la Sainte Vierge venait la ranimer…
Pourquoi ne pas tenter de faire faire à son peuple un grand acte public ?- Pourquoi ne pas montrer dans les catholiques les plus ardents des patriotes… ? Pourquoi ne pas chercher enfin à faire revivre en tous les Français, l’espérance qui ranima à cette heure le cœur du prêtre arrivé désolé à Lourdes, et qui sent renaître en lui l’attente d’un grand avenir pour son pays… ?

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Le culte à l’Enfant-Jésus renaît grâce à l’Abbé Chocarne

La Vierge Marie, redevable à l’Abbé Chocarne ainsi qu’à Mme de Blic d’un rayonnement accru de son culte, semble pressée de procurer à son Enfant divin le même renouveau de gloire ?

Dans les premiers jours de septembre 1873, le comité de Pernand est à Lourdes pour offrir solennellement à l’Immaculée les orgues promises, ex-voto de la France.

S’éloignant un jour de la Grotte, l’Abbé Chocarne est accosté par un inconnu….

Qui peut-il être ?

A considérer les suites de cette rencontre, en des siècles plus naïfs on eût peut-être dit que sous la figure d’un Pèlerin, un ange aborda ce jour-là le curé de Saint Nicolas…

Lui-même n’a jamais pensé avoir été l’objet, en cette occasion, d’une faveur surnaturelle.

Curieux tout simplement, il écouta l’inconnu lui parler d’un Enfant Jésus miraculeux dont il montre l’image, assurant que des grâces merveilleuses s’obtiennent à ses pieds…

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